En 2023, les réseaux sociaux auront 20 ans.
Les plus jeunes d’entre nous sont nés avec, n’ont pas connu le monde de l’entrepreneuriat sans eux.
Pourtant, nous avons tous une raison de vouloir les quitter : addiction digitale stérile, fatigue digitale (voir électro-sensibilité comme c’est mon cas), manque d’éthique des GAFA, baisse de concentration et de créativité, manque d’efficacité ou de pertinence de certains formats désormais imposés par l’algorithme et j’en passe…
Comment faire aujourd’hui un usage souverain et efficace des réseaux sociaux quand on aspire à un entrepreneuriat conscient et militant ?
Business as usual, n’est plus possible.
Ca concerne aussi les réseaux sociaux.
Passer au Slowpreneuriat implique de déconstruire certains de nos postulats et croyances devenus insoutenables dans un monde malade, face à l’urgence climatique et l’effondrement du vivant.
A l’heure où les marques internationales investissent dans le Metavers, revenons a step back et questionnons sincèrement nos pratiques actuelles :
- Est réellement obligatoire d’être présent.e sur les réseaux sociaux avec ton entreprise ?
- Est-ce sensé de se mettre la pression pour publier tous les jours ?
- La publication de contenu est-elle une action rentable au regard de l’énergie, le temps, l’argent (si tu délègues à un CM) investi ?
- D’où viennent vraiment tes clients ?
- La valeur de tes contenus est-elle supérieure à leur empreinte écologique numérique et au temps d’écran qu’il génère chez ton audience ?
- Tes ressources pourraient-elles être utilisés plus intelligemment ?
- Quelles sont tes alternatives ?
Un SIRET et un compte Meta ?
Comme le souligne Flavia Do Valle, dans le passionnant live sur le sujet “Comment développer son entreprise sans les réseaux sociaux ?” que tu peux visionner ci-dessous, on croirait presque que l’ouverture d’un compte Meta est un passage obligé à l’immatriculation de ton entreprise.
Ce n’est pourtant pas le cas.
Libre à toi de faire ta vie sans les réseaux sociaux, comme Cal Newport, l’auteur à succès de Deep Work et de “Digital Minimalism. »
Un ras le bol post pandémique
Personnellement, je n’ai pas encore quitté les réseaux sociaux, bien que cette idée me titille depuis des mois.
Je travaille dans le digital depuis 2013.
En 2016, j’ai commencé à m’intéresser à mon hygiène électromagnétique et à me former à la géobiologie pour me protéger des EMF (ondes éléctromagnétiques). J’ai quitté la ville en 2017 pour m’installer en zone blanche, j’ai ouvert une maison d’hôtes dédiée à la digital detox et fondé slowpreneurs.com peu après, tout en continuant mon activité de gestion de projets web.
Depuis ce changement de vie personnelle, mon utilisation des réseaux sociaux reste relativement maitrisée, car je n’accède que très rarement aux réseaux sociaux depuis un smartphone (qui est sur avion 98% de la journée).
Je n’ai jamais adhéré à certains formats, ni à certaines plateformes.
A l’époque où mon activité principale était la gestion de projet web et le marketing digital, j’ai toujours refusé les demandes de community management de mes clients, car je n’avais aucun fun à réaliser ce genre de mission.
Pour avoir questionné les membres de la communauté Les Slowpreneurs, je peux dire que je ne suis pas la seule à vouloir m’éloigner des réseaux sociaux, à remettre en question leur incontournabilité.
Certains d’entre nous continue à les utiliser tous les jours, d’autres moins qu’avant. Nous sommes de plus en plus nombreux à souhaiter vouloir explorer autre chose que les réseaux sociaux, pour permettre :
- de se sentir plus libres et indépendants (des GAFA)
- des pratiques alternatives plus durables et équitables
- des pratiques plus efficaces (ROI)
- retrouver du sens dans les pratiques de réseautage (au delà de scroller, raconter sa vie ou faire sa promo)
- un réseautage moins chronophage et moins superficiel (reels, stories)
- se libérer des algorithmes et du contenu non sollicité
- pourvoir s’exprimer dans des formats de contenus plus alignés (type, durabilité, nombre de caractères)
- conserver la main sur mes contenus (durabilité, propriété)
- partager de façon plus directe, plus profonde, plus humaine
- être en lien direct avec des gens proches de nos valeurs
Comment faire une utilisation plus consciente des réseaux sociaux?
Les réseaux sociaux ont été savamment désignés pour susciter notre addiction. On parle d’addiction by design dans un monde où nous les slowpreneurs, on cherchent à shifter pour une dynamique de régénération by design.
Avant de sauter dans une alternative, je voulais partager ce que j’ai mis en place pour faire une utilisation plus souveraine des réseaux sociaux.
Poser un créneau temps dédié
J’essayer d’éviter de commencer ma journée par les réseaux sociaux, afin d’avoir deux heures de productivité complète le matin de 9h-11h. J’ai défini deux blocs de temps de 30 mn /jour dans mon agenda Google pour gérer les réponses aux emails et les réseaux sociaux. J’essaye un maximum de coller à ce cadre afin de limiter mon addiction, ce que je n’arrive pas toujours à respecter.
Limiter les abonnements
Je limite les comptes que je suis : c’est surtout vrai pour Instagram (j’essaye de rester à +/- 50) pour Facebook et Linkedin, je me suis laissée débordée.
Je ne garde que ceux qui me donnent des émotions positives. Et j’essaye d’adopter le « one in, one out« , afin de conserver un flow humain d’abonnement.
Être conscient de son état intérieur
Être intentionnel.le dans sa création de contenu
Comment développer son entreprise sans les réseaux sociaux
Si malgré ces pratiques, tu sens toujours le besoin de te retirer des réseaux sociaux pour développer ton business, je t’invite à écouter la conversation que j’ai eu à ce sujet avec Océane Moukambi et Flavia.
Nous y évoquons plusieurs pistes:
- La newsletter et ses limites dans des boites mails oversaturées
- Les plateformes Pinterest et Youtube, qui fonctionnent certes avec des algorithmes, mais comme un moteur de recherche et permet une durabilité de la présence de tes contenus plus grands que sur Meta et Linkedin
- Le canal Télégram
- Ton podcast
- Le blog, qui a l’avantage d’être un espace qui t’appartient et qui participe à ton référencement
- Rejoindre un réseau de networking composé d’entrepreneur.es qui partagent tes valeurs et ta vision de l’entrepreneuriat, comme par exemple le réseau Mycélium des Slowpreneurs.
Adopter une relation consciente et souveraine à la technologie
Remettre du fun et du play dans ma journée business
Les réseaux sociaux nous permettent certes de belles connexions, mais ils ont avant tout augmenté notre temps d’écran.
C’est du temps en moins passé à des activités manuelles régénératrices, qui nous change des heures que nous passons déjà face à l’écran si nous sommes entrepreneurs du web. Chaque mn passé à scroller checker ses likes, ce ne sont pas des ventes en plus.
C’est du temps de régénération en moins.
En moins pour jardiner, peindre, coudre, cuisiner, danser…
Personnellement, réduire ma présence sur les réseaux sociaux est motivé par cela : réduire mon temps d’écran. Etant lègèrement EHS, j’ai besoin de ça.
Prendre soin de mon système nerveux.
En tant qu’hypersensible, j’ai besoin de prendre soin de mon système nerveux, de passer du temps pieds nus sur la terre, de pratiquer la marche en nature, la méditation… moins de temps sur les réseaux sociaux me permet une meilleure utilisation de mon temps et de relaxer mon mental.
Je t’invite à t’imposer des moments de déconnexion du digital dans la journée.
Chouchouter ma créativité
Pour ma part, je trouve que les réseaux sociaux nivellent vers le bas la qualité des contenus. Un nombre de caractères limité, des formats imposés, les logiques d’algorithmes et la copie inconsciente de tous les contenus que nous ingurgitons.
Depuis que j’ai initié le mouvement autour du slowpreneuriat en France, j’ai maintes fois vu mes tournures de phrases reprises ou dupliquées. A force de lire le en mode fast le contenu des autres, on s’en imprègne jusqu’à oublier la maternité…
J’ai donc décidé de reprendre l’écriture d’articles, que j’ai un peu délaissé depuis deux ans.
Collaborer et contribuer
Je ne trouve pas les réseaux sociaux particulièrement collaboratifs. Les relations y restent en surface. Ils facilitent les rencontres, mais les collaborations et contributions ont lieu ailleurs.
C’est pour cela que je propose des temps collectifs live, que ce soit avec les Boost Camp de Slowpreneurs, ou mon programme Business For Life.
Mes clients, mes partenaires, mes amis entrepreneurs, je les ai rencontrés dans des formations live ou en ligne, pas sur des réseaux sociaux. Et le networking le plus durable que j’ai fait avec eux ensuite n’a jamais été sur les plateformes des GAFA, mais dans des espaces alternatifs, plus humaines et plus souples, sans logique d’algorithme.
C’est ce à quoi j’aspire avec le réseau Mycélium, le réseau des slowpreneur.es. Si tu veux participer à l’aventure, je te donne RDV ici.