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Entre introspection et connexion : l’écriture comme chemin de transformation

Cet été, j’ai ressenti une agitation et une frustration face à un projet d’écriture constamment reporté. Peut-être aussi un peu d’inquiétude quant à ma capacité à tenir mes engagements envers moi-même et mes rêves d’enfant. Moins j’écris, moins j’écris. Et je m’interroge constamment sur mes capacités de concentration dans un monde saturé de distractions.

Grâce à mon travail d’introspection et au Design Humain, j’ai compris que la frustration est souvent un signal : quelque chose en moi est prêt à évoluer, à se transformer et à prendre une nouvelle direction. Cette fois, l’univers semblait avoir convoqué de grands moyens pour m’inviter à écrire.

Après trois ans d’errance immobilière, j’ai enfin trouvé une maison et un bureau à moi. Je me suis engagée, devant ma famille et mes pairs, à renouer avec l’écriture, peu importe la forme que cela prenne, car c’est l’un des moyens par lesquels ma créativité s’exprime. Sachant que je suis plus constante dans mes engagements collectifs, j’ai lancé un groupe de Deep Work dédié à l’écriture. Un espace où la présence énergétique du groupe soutient notre concentration et notre processus créatif. (Si tu veux nous rejoindre, c’est en accès libre et ouvert à tous !)

 

Écrire, un acte solitaire ?

Avant de prendre cette décision, inspirée par la météo automnale, j’envisageais de partir en ermitage dans un coin sauvage pour retrouver une connexion profonde avec mon âme et me remettre à l’écriture. Une écriture régénérative, libre des contraintes techniques, mécaniques et des attentes performatives du SEO et des algorithmes.

Sur mon chemin de vie, je cherche à me reconnecter, à travers les mots, à un espace d’alignement intérieur, où ma créativité se nourrit de ma véritable essence et des rythmes naturels de la vie. Google n’a pas sa place dans cet espace.

Créer n’est pas seulement produire du contenu. C’est un processus sacré de connexion avec ce qui est vivant en nous et avec l’écosystème plus vaste auquel nous appartenons. L’écriture est une transmission qui construit : elle modifie notre structure interne et potentiellement, celle de nos lecteurs

Cela demande disponibilité et écoute de nos terres intérieures.

Mais comment puis-je rester concentrée sur cet acte créatif, tout en étant entourée de distractions constantes à un clic de souris ?

 

Écrire dans le champ collectif

Je me suis rappelée que nous créons toujours dans un champ collectif. Toutes nos créations sont, en quelque sorte, des co-créations. Le slowpreneuriat, par exemple, n’est pas une pure invention de mon esprit.

Il a émergé progressivement, façonné par mes diverses expériences. Il a pris racine dans mes activités artistiques, sous le regard bienveillant d’Isabelle Lelebre à la galerie l’Art de Rien à Paris, après que les art toys aient croisé ma vie. Mon parcours d’entrepreneure engagée dans le slow design avec Petit Laki a également nourri cette voie, tout comme mon intérêt pour la slow cosmétique, inspirée par Julien Kaibeck, à une époque où je songeais à créer des soins pour barbus.

L’attitude intérieure transmise par Pierre Thirault lors de ma formation en Feng Shui, ainsi que les chemins alternatifs que j’ai explorés pour adapter les conseils trop yang de mon coach Mike Killen, ont tous contribué à renforcer cette philosophie. Ajoutons à cela ma maxime favorite, Chi va piano va sano, et l’influence du livre Soulpreneur d’Yvette Luciano, sans oublier l’empreinte psycho-sensorielle de Naudy Bas, lieu sauvage qui m’a accueillie pendant quatre ans. Toutes ces expériences m’ont amenée à co-créer le terme de slowpreneuriat avec la vie.

Nous sommes des êtres poreux, perméables, constamment présents dans le champ des autres, qu’ils soient humains ou non-humains. Que ce soit via nos lectures, conversations ou croyances collectives, les autres co-créent avec nous, souvent sans que nous en soyons pleinement conscients.

En tant qu’introvertie hypersensible, la présence des autres peut parfois peser. Mais elle peut aussi être une source d’inspiration, comme je le vis actuellement dans mes collaborations avec re:storied ou l’artiste Kate Smith, avec qui je co-crée un deck d’oracle. L’interaction avec les bonnes personnes nourrit ma créativité et m’aide à accéder à des niveaux plus profonds de clarté. Mon profil 2/4 en Human Design souligne cette dualité entre le besoin d’ermitage et la stimulation créative issue de mes connexions.

Le travail en groupe, comme lors des sessions de Deep Work, renforce mon potentiel créatif. Cet article a d’ailleurs été rédigé en partie lors d’une de ces sessions « Focus’n Write », en présence de Yann et Marie. Créer dans le champ des autres, c’est aussi se nourrir de leur concentration.

 

Pourquoi écrire un livre ?

Après avoir procrastiné plusieurs années sur mes projets d’écriture, j’ai pris le temps de me demander pourquoi je veux vraiment écrire. Est-ce par besoin de reconnaissance, de validation ? Ou est-ce un projet nécessaire à mon âme, un besoin de partager une vérité intime, de transmettre une sagesse que j’ai cultivée au fil de mes expériences ?

Écrire fait-il partie de mon identité profonde ou est-ce une injonction collective que j’ai fini par intégrer ?

Si publier n’a jamais été aussi facile, cela nécessite non seulement d’être au clair et radicalement honnête avec son intention, mais aussi de cultiver son attention.

Avant de me remettre à l’écriture, j’ai donc pris le temps de questionner mon cœur sur ce qui me fait vibrer profondément, et la forme que cela devait prendre pour me permettre de ressentir un accomplissement authentique.

Je suis une femme sauvage, éprise de liberté. Les contraintes créatives d’une maison d’édition me permettraient-elles d’explorer des pratiques d’écriture en phase avec mon âme et les postures régénératives qui me sont chères ? Probablement pas entièrement.

Alors, comment me motiver intérieurement pour relever le défi solitaire de l’auto-édition ?

En écoutant la voix de mon âme et son pourquoi profond. Écrire un livre est un acte de puissance créative et transformative. C’est un terrain de jeu que je connais bien, moi qui accompagne les évolutions des entrepreneurs.

 

Ecrire, un acte d’amour ou d’égo ?

Écrire un livre est souvent perçu comme un accomplissement, une manière de gagner en influence. Mais cette croyance peut devenir une pression, nous éloignant de notre essence. Je choisis de renouer avec l’écriture pour l’amour de la création, sans quête d’approbation extérieure.

J’ai toujours aimé créer. Je porte en moi les Gene Keys de la Beauté et de la Fraîcheur, une capacité à apporter une nouvelle perspective et à exprimer ma créativité de manière pure et authentique. Encore faut-il leur faire de la place et ne pas me laisser entraîner dans l’entropie créative générée par les réseaux sociaux.

Après cet été introspectif, j’ai compris que l’écriture, pour moi, est un miroir de l’âme, non une stratégie commerciale. Le slowpreneuriat est un chemin qui nous ramène à notre véritable essence, et l’écriture fait partie de ce retour à soi-même.

 

Ecrire est un acte psychomagique

Cet été, plongée dans la lecture des œuvres de Jodorowski, j’ai choisi de voir l’écriture comme un acte psychomagique, presque sacré. Écrire, c’est guérir, transformer, libérer quelque chose, en moi et chez ceux qui me liront. Cela dépasse l’effort intellectuel et stratégique, c’est un espace de dévotion créative où chaque mot devient un portail vers la guérison. Écrire nous d’activer notre puissance slow, pour déformer le temps et sortir de chronos, de libérer nos espaces de l’inutile et de se laisser traverser par le message que nous portons, pour atteindre l’autre.

L’automne, avec son rythme plus lent et introspectif, m’a semblé le moment idéal pour rassembler ce courage d’écrire et de m’affranchir des attentes extérieures. Désormais, avec chaque projet créatif, ce qui comptera le plus pour moi sera l’authenticité de ma démarche, non pas le statut ou la reconnaissance qu’il pourrait générer.

À mesure que l’été déclinait, l’idée s’est infusée en moi : l’écriture ne serait pas une simple stratégie commerciale, mais plutôt un miroir de mon âme. Reprendre cet engagement personnel avec une intention créative aussi pure me parait bien plus nourrissant et gratifiant que tout ce que les résultats extérieurs pourraient m’apporter.

Pourquoi procrastinons-nous?

Il serait facile de trouver des excuses collectives à mon inaction personnelle, mais cette question dépasse mon propre cas. Nous vivons dans un monde saturé de distractions, une véritable économie de l’attention où chaque plateforme, média et entreprise lutte pour capturer notre « temps de cerveau disponible ».

Vingt ans après la déclaration de Patrick Le Lay de TF1, rien n’a vraiment changé. Notre attention, devenue une marchandise, est toujours achetée et vendue. Aujourd’hui, dans un monde où les écrans sont omniprésents, notre attention est volatile, que ce soit en consommant du contenu ou en tentant d’en créer.

Créer plutôt que consommer. Générer plutôt qu’extraire. Nous avons souvent tendance à nous perdre dans les œuvres des autres, à parcourir les chemins d’autrui plutôt qu’à investir dans notre propre créativité.

Comme le dit Karen Curry Parker, fondatrice du Design Humain Quantique : “Chacun de nous est un événement cosmique unique, et l’accomplissement de notre potentiel créatif est le plus grand cadeau que nous puissions offrir au monde”. Le coeur de notre potentiel humain réside dans la création, pas dans la consommation.

Après la période Covid, j’ai peu écrit. Mon créneau d’écriture a été continuellement sacrifié au profit des projets des autres. Pourtant, écrire était sur la liste de mes métiers rêvés depuis l’enfance (aux côtés de garde forestière, illustratrice, première ministre et anthropologue).

Aujourd’hui, je choisis de réinvestir cet espace. Écrire n’est plus simplement un acte de création de contenu ; c’est une façon de reprendre ma souveraineté créative, de renouer avec la dévotion à ce processus sacré qu’est l’écriture, loin des distractions numériques. Chaque texte que je rédige devient une opportunité de transformer ma perception de moi-même et du monde qui m’entoure. C’est un acte d’amour et de révolte contre cette économie de la distraction qui nous éloigne de notre essence créative et réduit nos écrits à quelques lignes superficielles destinées aux algorithmes.

Je ne suis pas dupe. Et, à vrai dire, je suis lasse. Pour moi, le slowpreneuriat, c’est aussi une intégrité dans la communication : écrire moins, mais plus en profondeur. Prendre le temps de digérer ce que l’on a lu chez l’autre ou l’I.A, transformer et écrire en phase avec son âme, pour y insuffler sa singularité.

Ces cinq dernières années, je me suis demandé si je n’étais pas atteinte de TDAH, ou si nous ne le sommes pas tous désormais, piégés par cette économie de l’attention.

Procrastiner est souvent le résultat d’un désalignement avec notre pourquoi profond. Et souvent la période d’intégration nécessaires à la multitude de changement que notre moi authentique demande.

Ecrire nous reconnecte à notre potentiel et enrichis nos parcours slowpreneurial. C’est pourquoi j’ai choisi d’expérimenter et de partager des sessions Focus’n’Write : un cercle d’écriture en mode Deep Work de 90 minutes par semaine. Tous sont bienvenus avec leurs projets d’écriture. C’est un espace de soutien mutuel, pour toi, pour moi, pour nous.

En réaccordant du temps pour une écriture radicale, libérée des stratégies performatives dictées par les algorithmes, nous permettrons aux autres de visiter nos jardins psychiques. Ensemble, nous nous nourrirons, guérirons et éveillerons mutuellement. À l’heure où l’I.A. s’immisce de plus en plus dans la création de contenu, offrons à nos âmes des espaces de créativité libre. Offrons-nous des moments d’écriture en reliance, baignés dans le champ vibratoire d’autres humains authentiques.

 

Retrouver le coeurage d’être créatif dans une culture du post-divertissement

La créativité est un acte d’amour. Par essence, elle est régénérative car elle s’inscrit dans une dynamique de transformation positive. Je ne crée pas uniquement pour moi-même, mais pour contribuer à un monde plus harmonieux et épanoui, que ce soit à travers le slowpreneuriat ou d’autres initiatives éco-spirituelles.

C’est ici que mon anthropologue intérieure souhaite te parler de l’expérience d’ingénierie sociale dont nous sommes tous victimes depuis l’avènement des réseaux sociaux.

Nous vivons dans une société du post-divertissement, orchestrée par ce que certains appellent le cartel de la dopamine (Meta et compagnie). Une société de la distraction, où des heures de scrolling façonnent nos journées, créant une dépendance insidieuse. Ce ne sont plus la mode ou l’esthétique qui dirigent les contenus que nous créons ou consommons, mais bien la chimie corporelle induite par le défilement infini. Les plateformes technologiques nous enferment dans un cycle addictif qui non seulement vole notre temps, mais dégrade aussi la qualité de ce que nous produisons, tout en rendant invisible ce qui pourrait nous en libérer. Elles affaiblissent nos capacités psychiques et érodent notre créativité.

Bref, ce cartel de la dopamine est en train de remplacer la culture par une activité compulsive qui nous rend dépendants et nous zombifie. Pas étonnant que nous réagissions si peu à l’extinction de masse qui se déroule sous nos yeux.

Qu’est-ce que cela signifie pour des slowpreneurs comme toi et moi ?

La première étape pour contribuer à un monde accueillant pour notre génération et les suivantes est de reprendre possession de notre créativité. La libérer des logiques distractives (la course au scrolling) et performatives (la quête du SEO) imposées par les plateformes technologiques. Il s’agit de s’accorder des espaces-temps de création, déconnectés de ces usages.

Consommons moins de contenus de surface et soutenons des créations qualitatives qui apportent de la profondeur à des sujets essentiels. Cela demande un effort, mais ceux qui considèrent encore le slowpreneuriat comme un acte de paresse n’ont pas compris sa philosophie. Le slowpreneuriat est une forme d’entrepreneuriat engagé et coeurageuse, qui implique le courage de suivre la voie du cœur.

Retrouvons la liberté d’écrire en dehors des carcans algorithmiques. Écoutons nos émotions, nos intuitions. Laissons l’amour et la bienveillance guider nos actions, même si cela va à l’encontre des attentes et des normes sociétales.

Face à ce cartel de la dopamine, qui est dangereux pour nos corps et nos âmes, faisons acte de réLOVution : adoptons des postures de communication et de leadership régénératifs pour réinventer nos entreprises et nos sociétés.

Choisissons d’être vulnérables et émotionnellement intègres. Suivons ce qui est juste et vrai pour nous, en lien avec les autres et la planète. Communiquons avec l’intention d’apporter des changements positifs et transformateurs, en étant profondément connectés à nos valeurs et au vivant — et non pas pour performer sur Google.

 

Focus'n' write session - Cercle de Deep Work dédié à l'écriture (ouvert et en accès libre pour tous)

À partir de jeudi 05.09.2024 à 9h30 CET, j’anime des sessions hebdomadaires de Deep Work dédiées à l’écriture.
Ces sessions se dérouleront jusqu’au 10 octobre.

✍🏼 Nous nous retrouverons sur Zoom pour écrire ensemble en silence pendant 90mn
✍🏼 Tu peux apporter n’importe quel projet d’écriture qui compte pour toi (livre, article, newsletter, poème, publication LinkedIn, script vidéo, chanson …).
✍🏼 Ces sessions sont un espace de soutien énergétique mutuel, « d’accountability buddying » et de concentration profonde pour nous permettre de donner vie à nos projets d’écriture (NB : ce ne sont pas des sessions de coaching).

Pendant 90 minutes, nous créons une zone sans distraction (pas d’emails, pas de réseaux sociaux, pas de réponses aux messages).
C’est l’occasion de te concentrer pleinement sur un contenu qui a du sens pour toi. Tu peux nous rejoindre à tout moment !

🍅 Comment participer ? Ajoute les sessions à ton calendrier et viens

Ressources

Emilie Grau
Emilie Grau
Fondatrice @les.Slowpreneurs

Facilitatrice d’espaces de transformation individuels et collectifs pour un entrepreneuriat plus serein et plus vivant, je suis à l’initiative du mouvement slowpreneurial en France.

Je suis spécialisée dans l’accompagnement à la transition vers le Slowpreneuriat et l’Entrepreneuriat Régénératif. Je collabore avec les entrepreneurs sensibles, créatifs et atypiques qui souhaitent cultiver leur vitalité, leur joie et leur créativité pour incarner un Business Régénérateur pour eux et la planète.

Ca te parle? Rejoins-moi dans l’un de mes espaces de transformation.

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